Quand l'Aube naît...
Publié: Mar 23 Nov 2004, 12:42
L'Aube se lève, trouvant Mériam debout devant sa fenêtre.
Contemplation silencieuse et immobile... elle regarde ce ciel hibernien qu'elle a tant aimé, elle écoute le bruit de la rivière qui coule juste au pied de sa maison et l'envol des premiers oiseaux vers des cieux plus sereins lui arrache un soupir.
Son soupir lourd est emprunt de tristesse... Mais aussi d'une note déterminée que personne n'est là pour entendre.
Son corps se met alors lentement en mouvement...
Elle rassemble quelques affaires, sans même un dernier regard pour ces autres objets, les siens, qui lui étaient encore si familiers hier.
Elle prend la lettre qu'elle a écrite, recommencée et recommencée toute la nuit, sans jamais trouver les bons mots...
Une lettre où elle tentait d'expliquer... de se faire comprendre... ou peut être simplement de se faire pardonner auprès de ceux qui tiennent encore à elle.
Elle leurs parlait de son grand âge et de la fatigue qui l'avait gagnée. Elle leurs parlait de l'âme d'Hibernia qu'elle avait senti se modifier pour devenir un monde nouveau qu'elle ne reconnaissait plus...
Elle leurs parlait de cet appel qui n'avait cessé de résonner dans son esprit, lui assurant que son heure était proche... et qu'elle avait refusé d'écouter un temps.
Un temps seulement...
Elle leur parlait des souvenirs parfois étincelants de beauté ou de cruauté qui avaient jonché son parcours ici bas et nourrit son coeur si longtemps... ces même souvenirs qu'elle allait emmener avec elle.
Elle tentait d'atténuer la douleur de la perte.... Pour elle même bien-sûr.
Mais cela était vain... Elle avait fini par le comprendre au petit matin et désormais sa lettre ne contenait plus qu'un texte simple et court.
Elle sort alors dans la brume matinale pour une dernière ballade au grès des arbres qui ont jadis gardé bien de ses secrets.
La maison de guilde est encore vide en cette heure du jour....Doucement, presque religieusement elle parcours la salle des Conteurs, où elle même a passé de nombreuses heures et où les Messagers venaient parfois l'écouter, toujours avec amitié.
L'odeur douce des fauteuils confortables et des peaux moeleuses étendues un peu partout empli toute la pièce et une dernière fois son coeur à elle.
Certains mots remontent alors dans ce silence accueillant, certaines histoires entendues, ou contées...
Certaines des siennes, elle le sait, resteront inachevées...
Puis ne s'attardant plus désormais, elle dépose simplement sa lettre, bien en évidence sur la table commune.
On peut y lire quelques mots simples.
" Mes Amis, notre Grande Mère à tous, est venu me souffler ces mots...
Mon heure a sonné.
Ne soyez pas triste, car je ne le suis pas.
Lorsque vous lirez ceci, mon pauvre vieux corps aura disparu et mon âme voguera vers d'autres Cieux.
Je pars traverser le Voile, sans retour cette fois.
Je rejoins ma fille Hylliade et Grand-Ma qui je le sais m'attend pour ce dernier voyage.
Je vous ai aimé, tous. J'ai aimé être à vos côtés. J'ai aimé soigner vos plaies et vos âmes parfois....
Ce fut une belle vie, riche et précieuse.
J'emporte tout cela avec moi, et même si mon corps disparait définitivement, certains de mes mots peut-être, resteront dans vos coeurs...
Ou peut-être l'odeur de canelle qui sait....
Portez-vous tous bien mes amis... Que votre route à chacun, puisse toujours suivre celle du coeur.
Au revoir.
Mériam Druidesse d'Hibernia. Messagers Sacrés."
Doucement, et après un silencieux au revoir aux cuisines où elle a confectionné tant de gâteaux à la canelle, Mériam sort et prend un cheval pour Connla et ce village qui l'a vu naître.
Pieds nus, sans armure et sans arme, elle se dirige vers la Plage où elle sait qu'une barque l'attend.
Elle ne peut retenir ses larmes pourtant, lorsqu'elle aperçoit une silhouette qu'elle connait et qui l'attend sur la plage.
Il est venu.
Il est là pour elle. Celui qu'elle a tant aimé sans jamais vouloir porter le nom qu'il lui offrait.
Cette même silhouette fière et forte, derrière laquelle elle s'est toujours réfugiée.
Tower.
Ses yeux sont calmes même si elle peut lire la tristesse qu'il cache pour ne pas lui faire perdre courage.
Il est venu pour l'accompagner jusqu'au bout, fidèle à ce qu'ils ont toujours été l'un pour l'autre.
Le soleil réchauffe le sable encore humide où assis enlacés, ils ont pu se chuchotter quelques derniers mots, lorsqu'elle voit la barque.
L'heure est venue.
La femme qui se trouve à l'interieur sourit tendrement. Elle ressemble à Mériam. Elle tend la main...
- Ma colombe, viens maintenant, il est l'heure.
Lentemenent, Mériam s'avance...
C'est un sourire que l'on peut voir sur son visage.
Contemplation silencieuse et immobile... elle regarde ce ciel hibernien qu'elle a tant aimé, elle écoute le bruit de la rivière qui coule juste au pied de sa maison et l'envol des premiers oiseaux vers des cieux plus sereins lui arrache un soupir.
Son soupir lourd est emprunt de tristesse... Mais aussi d'une note déterminée que personne n'est là pour entendre.
Son corps se met alors lentement en mouvement...
Elle rassemble quelques affaires, sans même un dernier regard pour ces autres objets, les siens, qui lui étaient encore si familiers hier.
Elle prend la lettre qu'elle a écrite, recommencée et recommencée toute la nuit, sans jamais trouver les bons mots...
Une lettre où elle tentait d'expliquer... de se faire comprendre... ou peut être simplement de se faire pardonner auprès de ceux qui tiennent encore à elle.
Elle leurs parlait de son grand âge et de la fatigue qui l'avait gagnée. Elle leurs parlait de l'âme d'Hibernia qu'elle avait senti se modifier pour devenir un monde nouveau qu'elle ne reconnaissait plus...
Elle leurs parlait de cet appel qui n'avait cessé de résonner dans son esprit, lui assurant que son heure était proche... et qu'elle avait refusé d'écouter un temps.
Un temps seulement...
Elle leur parlait des souvenirs parfois étincelants de beauté ou de cruauté qui avaient jonché son parcours ici bas et nourrit son coeur si longtemps... ces même souvenirs qu'elle allait emmener avec elle.
Elle tentait d'atténuer la douleur de la perte.... Pour elle même bien-sûr.
Mais cela était vain... Elle avait fini par le comprendre au petit matin et désormais sa lettre ne contenait plus qu'un texte simple et court.
Elle sort alors dans la brume matinale pour une dernière ballade au grès des arbres qui ont jadis gardé bien de ses secrets.
La maison de guilde est encore vide en cette heure du jour....Doucement, presque religieusement elle parcours la salle des Conteurs, où elle même a passé de nombreuses heures et où les Messagers venaient parfois l'écouter, toujours avec amitié.
L'odeur douce des fauteuils confortables et des peaux moeleuses étendues un peu partout empli toute la pièce et une dernière fois son coeur à elle.
Certains mots remontent alors dans ce silence accueillant, certaines histoires entendues, ou contées...
Certaines des siennes, elle le sait, resteront inachevées...
Puis ne s'attardant plus désormais, elle dépose simplement sa lettre, bien en évidence sur la table commune.
On peut y lire quelques mots simples.
" Mes Amis, notre Grande Mère à tous, est venu me souffler ces mots...
Mon heure a sonné.
Ne soyez pas triste, car je ne le suis pas.
Lorsque vous lirez ceci, mon pauvre vieux corps aura disparu et mon âme voguera vers d'autres Cieux.
Je pars traverser le Voile, sans retour cette fois.
Je rejoins ma fille Hylliade et Grand-Ma qui je le sais m'attend pour ce dernier voyage.
Je vous ai aimé, tous. J'ai aimé être à vos côtés. J'ai aimé soigner vos plaies et vos âmes parfois....
Ce fut une belle vie, riche et précieuse.
J'emporte tout cela avec moi, et même si mon corps disparait définitivement, certains de mes mots peut-être, resteront dans vos coeurs...
Ou peut-être l'odeur de canelle qui sait....
Portez-vous tous bien mes amis... Que votre route à chacun, puisse toujours suivre celle du coeur.
Au revoir.
Mériam Druidesse d'Hibernia. Messagers Sacrés."
Doucement, et après un silencieux au revoir aux cuisines où elle a confectionné tant de gâteaux à la canelle, Mériam sort et prend un cheval pour Connla et ce village qui l'a vu naître.
Pieds nus, sans armure et sans arme, elle se dirige vers la Plage où elle sait qu'une barque l'attend.
Elle ne peut retenir ses larmes pourtant, lorsqu'elle aperçoit une silhouette qu'elle connait et qui l'attend sur la plage.
Il est venu.
Il est là pour elle. Celui qu'elle a tant aimé sans jamais vouloir porter le nom qu'il lui offrait.
Cette même silhouette fière et forte, derrière laquelle elle s'est toujours réfugiée.
Tower.
Ses yeux sont calmes même si elle peut lire la tristesse qu'il cache pour ne pas lui faire perdre courage.
Il est venu pour l'accompagner jusqu'au bout, fidèle à ce qu'ils ont toujours été l'un pour l'autre.
Le soleil réchauffe le sable encore humide où assis enlacés, ils ont pu se chuchotter quelques derniers mots, lorsqu'elle voit la barque.
L'heure est venue.
La femme qui se trouve à l'interieur sourit tendrement. Elle ressemble à Mériam. Elle tend la main...
- Ma colombe, viens maintenant, il est l'heure.
Lentemenent, Mériam s'avance...
C'est un sourire que l'on peut voir sur son visage.