Chapitre 1: "Jeunesse protégée"
Ce matin là , je me levais à l'aube, comme d'habitude, pour accomplir au plus vite les taches désagréables qui incommodent les jeunes gens de mon rang, à savoir mes devoirs de science et de langues, et mon entrainement aux armes.
Ces heures de travail que je considérais à l'époque comme une perte de temps m'étaient enseignées par Maitre Edmundt, le précepteur de la famille Santa Ramirez depuis deux générations. Ce vieillard rabougri, qui se déplaçait toujours avec une canne qui ne ressemblait plus à rien tant elle était abimée, avait suivi ma famille quand celle ci était arrivée des terres du Sud pour s'installer dans la cité marchande de Marienburg, ou les princes marchands de la ville négocient les richesses de tout l'Empire et surtout d'ailleurs, la citée étant l'un des principaux ports du Vieux-Monde.
Mon grand père Ricardo avait décidé qu'il était temps que la famille découvre le monde et instaure sa renommée plus au Nord de notre domaine familial. Bien plus au Nord...
Grâce à l'argent de la famille, mon grand père prit rapidement de l'importance dans la citée ou l'argent fait tout, ou tout s'achète, amis comme ennemis. Mon père, Francisco avait poursuivi les affaires de la famille, lui faisant prendre encore plus d'importance, notamment dans le domaine maritime, ou notre flotte comptait désormais une cinquantaine de navires de toutes tailles, reliant les plus importantes cités côtières de l'Empire, de Bretonnie et parfois même d'Ulthuan, terres des mystérieux Elfes.
Il serait de mon devoir, plus tard, de reprendre tous cela à mon compte. Cette vie me semblait ennuyeuse à mourir et seuls les jours qu'il restait à vivre à mon père me séparaient de ce destin non rêvé.
Maitre Edmundt s'était efforcé depuis ma naissance, de me faire prendre conscience de mon rang et de mes obligations, mais je n'aspirais qu'a aller m'amuser avec les enfants des charbonniers, des bouchers et autres paysans qui venaient en ville vendre leurs marchandises dés les premières lueurs du jour venues.
Je m'étais tout de même forcé à écouter et retenir ses enseignements, plus pour faire plaisir à ma mère Rosita,que pour le réel intérêt que ses leçons suscitaient en moi.
J'aimais plus que tout ma mère. Elle était la douceur même, et je pensais qu'elle était la seule à comprendre réellement ce que je voulais, ce dont je rêvais. Ses sourires me manquent plus que tout.
Ma vie dorée devait me mener vers les sommets de la richesse et du pouvoir à Marienburg. Je devais côtoyer les autres fils des riches familles marchandes et courtiser leurs filles pour réussir un mariage qui apporterait à jamais la gloire et la réussite à ma famille, cela pour des générations...
Mais la vie et les dieux en décidèrent autrement, et je ne sais toujours pas aujourd'hui si j'ai plus perdu que gagné...
Osvaldo Santa Ramirez:"Journal d'un serviteur de Sigmar"