(HRP: Rien à voir avec DAOC, j'espère que ca vous plaira.)
Salutations, lecteur. Je te présente mes hommages. On m’appelle le Marcheur de Brume. Pourquoi ? Car je parcours le monde chaque jour, chaque nuit. Je suis celui qui règne, qui surveille. La Brume est mon pouvoir. Sur mon ordre, elle envahit la terre. Elle se répand partout, elle s’infiltre dans les maisons, dans les esprits, dans les cœurs. Elle m’obéit, elle est capable de tout. Lorsque je suis en colère, elle provoque tornades et raz de marrée. Tout. Je sais tout, je suis tout. Je ne cherche rien, je regarde. Le Bien, le Mal, aucun ne m’est attaché. Je suis libre de toute contrainte. Nul ne sait qui je suis. Ni Dieu, ni Diable ne peut me vaincre. Leur puissance est si faible, si dérisoire. Ils naquirent d’un combat. D’une guerre entre l’ordre des magiciens et le Broyeur. Le géant à tête de loup qui n’était que haine et destruction.
Les magiciens étaient tombés amoureux de la race humaine. A force de méditation et d’étude, ils réussirent à maîtriser une partie infime de la Brume. Mais leur pouvoir était bien peu de chose en comparaison du Broyeur : puissance bestiale et insurmontable.
Je fus pris de pitié pour le combat de ces hommes contre le Mal et pour ces humains qui ne sauraient jamais rien de ce qu’ils avaient fait pour eux. Alors je leur montrais la solution. Si eux pouvaient commander la Brume, à force de travail, d’autre pouvaient la maîtriser par don. Cela était notamment le cas de trois enfants que je leur désignais. Trois orphelins qui furent bientôt recueillis par les magiciens, élevés et formés.
Karif était de loin le plus doué. Calme et posé, il ne supportait pas la violence et abhorrait l’idée de devoir affronter le Broyeur.
Sifula était une jeune fille tendre et paisible. Innocente, sa beauté enfantine troublait l’âme et le cœur.
Le troisième s’appelait Tossir. Il était bien moins doué que Karif mais il était bien plus puissant. Son pouvoir, il le tirait de la haine qui habitait son cœur. Sa colère catalysait la Brume et très vite sa magie fut supérieure à celle des ses maîtres.
Au fil des leurs études, les trois enfants devinrent de plus en plus proches, même si Tossir refusait de se laisser aimer. Avec le temps, leur amitié devint amour, les deux garçons succombant peu à peu aux charmes du petit elfe qui ne tardit pas à s’en apercevoir. Mais devinant la colère qui rongeait Tossir, elle le délaissa pour Karif dont le gentillesse tranquille ne pouvait que séduire.
Lorsqu’il l’apprit, Tossir fut pris d’une rage folle. Bien décidé à mettre fin à leur amour, il fit appel à la Brume la plus noire. Mais il ne parvint qu’à attirer le Broyeur qui sema la mort permis les magiciens. Un à un il les détruisit.
Sifula tenta de s’interposer, l’inconsciente. Rien ne peut arrêter le Broyeur. La dépouille inanimée de la jeune fille gît bientôt à ses pieds.
Rassemblant toute sa colère, Tossir concentra une Brume encore plus noire. Si puissante que le soleil s’éteignit, la terre trembla et les tornades s’élevèrent. Utilisant tout son talent, Karif vint épauler son ennemi et condisciple. Conjugant leurs pouvoirs, ils parvinrent à terrasser le géant, manquant de peu détruire la Terre.
Karif avait agi sans haine et jura de ne plus combattre sans y être forcé. Mais Tossir ne put éteindre éteindre le feu de colère qui s’était emparé de lui. La source en était morte mais il était toujours consumé de rage tant et si bien qu’il sema mort et désolation sur son chemin. Devenant ainsi celui contre lequel il s’était battu, prenant ainsi la place du Broyeur. C’est là le danger de se battre avec la colère pour alliée. Elle décuple les forces mais si on ne sait pas l’arrêter elle consume l’âme de celui qu’il l’utilise.
Depuis ce jour Karif et Tossir se sont retiré de la Terre. L’un s’étant réfugié aux sommets des montagnes les plus hautes et l’autres au fond des abîmes les plus profondes. Tous deux se battant pour les âmes, tentant désespérément d’attirer celle de Sifula. L’esprit des gens bons rejoint Karif et celui des gens mauvais rejoint Tossir. Les hommes les appellent Dieu et Diable mais aucun ne comprend qui ils sont réellement.
Et Sifula ? Sa beauté troublait les cœurs. Même le mien. Après sa mort je l’ai appelée à moi pour ne plus être seul. Karif et Tossir ne sont pas encore assez puissants pour sentir ma présence. Mais un jour, ils le seront et ils combattront côte à côte pour me reprendre leur aimée. Et ce jour là peut-être sera-ce la fin du monde.