Les Marais

[Sekas]

Voici trois jours que le siège avait commencé… trois longs jours, l’eau pure déjà si rare dans les marais commençait à manquer.
Sekas à la tête d’un petit régiment de cinquante elfes avait attaqué ce village de celtes imprudents qui avait osé souillé de leurs habitations le dernier refuge des siabras… non seulement ils les laissaient pourrir dans cet endroit nauséabond mais en plus ils le colonisaient ! c’était intolérable, et ce ne fut pas toléré.
Le chef observait les fumées qui surplombaient la palissade… signe d’une vie qu’il allait exterminer par l’épuisement, avec cruauté et perfidie.

« Votre grâce, les celtes veulent se rendre, un messager souhaite vous parler… »
« Amenez-le moi, dit Sekas avec un sourire satisfait »

Le celte arriva devant Sekas, il était vêtu d’une tunique simple en laine teinte en vert et de braies aux bandes marrons et rouges.

« Messire… commença-t-il d’une voix tremblante »
« A genoux devant ton maître… répondit Sekas, et ta mort, ajouta t’il plus bas dans la langue elfique »

Sekas s’approcha du celte, l’épée à la main , se mit à son coter droit et en un éclair la tête du pauvre homme roulait à terre sans qu’il n’eu le temps de réagir .

« C’est le destin de tout les ennemis de la Reine, de tout ces idiots prétentieux qui ont osé usurper le pouvoir. LA REINE SUR LE TRONE D’HIBERNIA ! »
« VIVE LA REINE, répondirent les soldats en chœur. »

Voici quatre jours que le siège avait commencé… quatre longs jours, les réserves étaient épuisée et la faim se faisait sentir chez les celtes.
Sekas avait ordonné le commencement des tirs aux scorpions à l’aube, ils avaient déjà empalé plusieurs créatures. Ce matin, la fumée ne sortait plus des chaumières.
L’assaut allait commencer, les soldats étaient prêt à combattre dans les deux camps.

« Annoncez la charge, dit Sekas à son serviteur. »
« Soldats, CHARGEZ ! cria l’assistant »

Avec fureur et haine, les siabras se précipitèrent contre les portes, une pluie de flèches en emporta quelques-uns, mais sans doute cette volée aurait-elle été bien plus dévastatrice si les rangers ennemis avaient été en bonne santé. Il n’y eu pas de deuxième volée : des archers elfes, bien plus précis, avaient vidé la muraille de la plupart des résistants, les malheureux qui avaient survécu se contorsionnaient sous les spasmes qui naquirent en eux, en effet, les assassins avait fini le travail.
Tel les derniers battements de cœur d’une vie en sursis, la porte du village poussait des hurlements sous les assauts répétés du bélier.
Pendant ce temps, Sekas observait le spectacle au dos de sa Cornicorne, il se rapprochait du hameau dans une démarche sinistrement silencieuse.
Les portes cédèrent enfin, le général eu, comme à son habitude, l’honneur de mener la charge.

La nuit tombée, le village brillait sous les flammes qui le consumaient, ce feu transformait en cendre le bois, la chaume et les habitants qu’elle avait si longtemps protégé.
Les hurlements déchaînés des brûlés vif retentissent encore dans les ruines du village, et les âmes celtes rodent encore aux alentours, contemplant avec rancœur les cendres de leurs corps jadis beau et robuste…

Cette scène c’est répétée de nombreuse foi dans les marais, mais les hiberniens n’ont toujours pas compris.