Bienvenue à l'Académie

De nobles conteurs, à l'esprit empli de légendes et de hauts-faits, parcourent souvent notre belle place ! Venez les écouter !

Bienvenue à l'Académie

Messagepar Volna » Mer 28 Juil 2004, 18:21

L'amphitéatre était bondé. Ampli autant qu'il pouvait en contenir de jeunes adolescents. Un gigantesque brouhaha s'élevait de toute part, répercuté et amplifié par la gigantesque salle.

Ils étaient à peine plus que des enfants et certains d'entre eux avaient mis l'attente à profit pour jouer, comme l'auraient de plus jeunes qu'eux.
Nul ne vit le grand firbolg à l'armure rouge et éclatante entrer, s'installer sur l'estrade et patienter quelques instants que le calme se rétablisse.

A bout de patience, il n'en avait pas énormément, et voyant que la quiétude ne semblait pas décidée à se montrer il décida de la provoquer.

- SILENCE! hurla-t-il d'un voix si puissante qu'elle aurait pu faire trembler les murs.

Et le silence immédiatement s'installa. Tous regagnèrent leurs places dans la précipitation et le désordre.

- Jeunes gens, poursuivit il, vous apprendrez vite que ce genre de comportement n'a une place que limité en ces lieux. Je suis le Général Kashar Mac Nölm et j'ai été chargé par la reine Brigit de diriger cette académie.

Il s'accorda un bref instant de pause pour que tous puissent intégrer ce qu'il venait de dire.

- Vous venez tous d'atteindre le cinquième cercle du savoir. Je vous en félicite. Vos parents vous ont donc envoyés ici, à Tir Na Nog, afin que vous puissiez poursuivre votre apprentissage dans les meilleurs conditions. C'est donc pourquoi, je vous souhaite à tous la bienvenue dans cette académie. Puissiez vous passer ici des heures profitables et instructives. Je cède maintenant la place à M. Lobais qui dirige cet établissement en mon nom lorsque je suis absent.

S'avança alors sur l'estrade un petit lurikeen, que personne n'avait encore remarqué tant le général les impressionnait.

- Bonjour, bonjour mes enfants! lança-t-il d'une petite voix enjouée. Et bienvenue, oui bienvenue!

Il semblait d'un âge assez avancé et ne pas jouir de toutes ses facultés. Sans vraiment que les enfants ne comprennent pourquoi, il se tu. Les regardant placidement, lissant sa robe noire ou jouant avec son bâton. On aurait dit tout à coup qu'il ne savait pas pourquoi il se tenait là, devant une foule d'enfants interrogateur et perplexes. Mac Nölm lui tapota doucement l'épaule et plia son imposante stature pour lui chuchoter quelques mots à l'oreille.

- Oh oui biensûr, rétorqua-t-il, biensûr. Et il se retourna vers l'auditoire. Je suis M. Lobais, j'ai la tâche de ... il lança un regard vers le général ... à oui! Je suis le conseillé de la Reine Brigit et je suis en charge du bon fonctionnement de l'académie en l'absence du général Mac Nölm. C'est, euh ... son regard se vida soudain puis repris vie sans le moindre avertissement ... c'est également moi qui vais vous faire visiter l'académie aujourd'hui, vous montrer vos dortoirs et vous présenter vos professeurs.

Et il ajouta comme pour lui même mais, sans doute sans le vouloir, à haute et intelligible voix:

- Si je parviens au moins à me souvenir du chemin des cuisines.

Il y eu un grand éclat de rire collectif et Lobais dévisagea la salle sans comprendre la raison de cette soudaine illarité.

Le lurikeen frappa le sol de son bâton à plusieurs reprises pour ramener le calme.

- Allons mes enfants, suivez moi! Allons, suivez moi!

Et il sauta de l'estrade et s'en fut d'un pas allerte par un couloir. Surpris de ce soudain regain de vigueur les enfants se précipitèrent à sa suite dans un martèllement de bruit de pas.

Sophen avait grandi à Ardee, un village proche de la capitale Tir Na Nog. Ses parents y tenaient une taverne. Toute son enfance il y avait vu de nombreux aventuriers et soldats du royaume de tous rangs et de toutes classes venir raconter leurs exploits autour d'une choppe de Ce-Liquide-Que-Je-Ne-Veux-Pas-Te-Voir-Approcher-Tant-Que-Tu-N'auras-Pas-De-Poil-Au-Menton, comme lui répétait sans cesse sa mère. Bercé par les exploits autentiques des uns et les fabulations extravagantes des autres, ils n'avait que deux souhaits depuis son plus jeune âge: porter la barbe et entrer au service de son royaume.

L'age d'entreprendre le voyage vers l'académie était venu bien plus vite que celui de boire de la bière. Dès qu'il eut atteint son cinquième cercle, sa mère lui avait préparé un petit baluchon qu'il avait empporté avec lui à la capitale. Ses parents l'avaient accompagnés jusqu'aux porte de Tir Na Nog. Tremblante et sanglotante, sa mère ajusta sa tunique, lui recoifa les cheveux et le serra longuement dans ses bras. Elle ne le lacha que lorsque son père, un grand celte à l'air bouru et avart de paroles ne le tira vers lui et lui teint, les yeux brillants de fièreté, un discourt sur le courage, l'honneur et le dévouement. Il l'avait ensuite poussé vers l'entré de la cité et s'était retourné auprès de sa femme en reniflant. Bien qu'il ne l'ai jamais vu pleuré, Sophen pensait qu'il avait versé quelques larmes en le voyant s'éloigner, son baluchon presque aussi grand que lui, sa mère était une femme prévoyante, jetté sur l'épaule. Il s'était retourné pour leur faire un dernier signe de main puis était entré dans la ville.

Il n'était arrivé que depuis quelques heures dans ce grand univers bruyant et grouillant d'activité que les grands appelaient Tir Na Nog La Belle que déjà ses parents lui manquaient. Et tout en suivant ce petit homme parmis les autres élèves, ils se demandait si tout celà vallait bien la peine de partir loin de ceux qui l'aimaient.

L'avenir lui apprendrait que le destin avait pour lui de biens grands projets et que, à jamais, ses parents seraient les parents les plus fières de leur fils que le royaume d'Hibernia ai jamais porté.

(HRP: la suite bientôt :D)
Dernière édition par Volna le Mer 28 Juil 2004, 23:09, édité 1 fois.
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Re: Bienvenue à l'Académie

Messagepar Tower » Mer 28 Juil 2004, 18:39

Volna a écrit:(HRP: la suite bientôt :D)


(elle est attendue avec impatience ^^)
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Messagepar Azepherale » Mer 28 Juil 2004, 18:59

( HRP : crois non espere que dis je je veux que ce soit un finelame ! :P )
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Messagepar Aoessamini » Mer 28 Juil 2004, 19:05

On attend la suite vite ... :D
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Messagepar Mériam » Mer 28 Juil 2004, 19:29

<applaudit très fort et sort ses petits gateaux à la canelle histoire de patienter, l'oeil brillant d'excitation>



(HRP: Viiiiiiiiiiiiiiiiiite la suiiiiiiite !!!! :wink: )
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Messagepar Lorraline DeChazeron » Mer 28 Juil 2004, 19:31

Très plaisant à lire comme celuiq ue j'ai lu précdemment toute mes félicitations et je ne dirais qu'une chose : La suite !!! :)

Merci à toi :wink:
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Messagepar Volna » Jeu 29 Juil 2004, 0:35

Le général ne les accompagnait pas, il devait surement avoir d'autres obligations. Lobais les guidait dans un somptueux couloir. Ils discutaient gaiement sans vraiment faire attention à leur destination. Quand le vieux lurikeen s'arreta, des explamations de surprise se firent entendre derrière Sophen car le magicien les avait mené tout droit à une impasse. En effet un mur parfaitement fermé et parfaitement solide s'élevait devant eux.

- Me serai je trompé? dit Lobais à haute voix mais pour lui même. Voyons voyons, où ai je bien pu la ranger?

Et il commença a fouiller les poches de sa robe.

- Il est rigolo tu trouves pas? demanda une petite voix à côté de lui.

- Euh ... oui, je suppose répondit machinalement Sophen sans se retourner.

- Il est gateux oui! s'exclama-t-on derrière lui. S'il nous fait visiter toute l'académie nous y seront encore à la fin de l'année.

Il y eu un concert de gloussements et de grognements qui se voulaient être des rires.
Sophen se retourna vers celui qui avait parlé. C'était un grand elfe, plus grand que lui, aux longs cheveux blonds et aux yeux rouges. Il semblait particulièrement fier de ses paroles. Les rires provenaient d'autres elfes qui s'étaient rassemblés autour de lui.

- Je savais que j'aurais dû aller à l'académie de Domnan, poursuivit il, les enseignants la bas sont qualifiés au moins, mais père est très ami avec Ceana, la directrice et il ne voulait pas que je reçoive de traitement de faveur. Vous savez père est un marchand très en vue à Domnan, il suscite beaucoup de jalousie.

- Pfff tu parles! chuchota la même petite voix que tout à l'heure, Yna Lliaallgh, la maitresse Eldritch de Domnan ne veut pas de lui comme élève, il est trop insuportable.

Sophen se tourna vers sa droite et vit un shar à l'air placide.

- Comment tu le sais? lui demanda-t-il.

Le shar le regarda l'air interrogateur.

- Savoir quoi? rétorqua-t-il.

- Et bien que la maitresse eldritch de Domnan ne veut pas de lui pour élève.

- A bon! répondit celui-ci. Mais j'ai rien dit moi.

Une main se posa sur l'épaule de Sophen, il se retourna et se trouva en face de l'efle au cheveux blonds. Ses yeux rouges semblaient avoir gagné une lueur agressive.

- Je m'appelle Polden, Moko Polden, je viens de Domnan et toi comment t'appelles tu celte?

- Sophen Felumu ... euh ... je viens de Ardee.

- Felumu comme la taverne de Felumu? gloussa une elfe au regard de rapace derrière Moko.

- Euh ... oui c'est ça, répondit Sophen soudain mal à l'aise.

Les elfes entourant Moko recommencèrent à glousser.

- Et bien ... euh ... Sophen Felumu ... euh ... de la taverne Felumu ... euh ... on ne t'a surement pas appris ... euh ... les bonnes manières ... euh ... dans ton "village", il appuya sur ce mot, mais ... euh ... tu devrais apprendre a réfléchir ... euh ... avant de parler ... euh ... c'est clair ... euh?

Il le bouscula légèrement et le dépassa suivi de ses amis. Passant devant lui, l'elfe au regard de rapace ajouta encore à l'imitation:

- Euh ... une taverne ... euh ... tu ferais mieux de te taire ... euh, et elle s'éloigna en gloussant.

Sophen senti la colère l'envahir, il inspira profondément et se prépara à rétorquer mais ses lèvres demeurèrent désespérément immobiles. Ils aurait voulu leur dire quelque chose, n'importe quoi mais ne pas rester silencieux comme ca. Mais les mots ne venaient pas. Il expira et referma la bouche. Il se sentait bête, très bête et il préssentait à voir Moko se pavaner devant ses amis que ce ne serait pas la dernière fois.

- je suis désolée, dit encore la petite voix.

A nouveau Sophen se tourna vers la droite et ne vit que le shar avec qui il avait parlé auparavent.

- Tu aurais pu dire que c'était toi qui avait parlé de ça.

Le shar, à nouveau le regarda d'un air interdit.

- Tu es sûr que tu vas bien? Je n'ai rien dit moi, tu dois faire erreure.

- Ce n'est pas lui c'est moi, dit à nouveau la voix.

Baissant les yeux, il découvrit une petite lurikeen au cheveux de feu qui le regardait avec de grands yeux.

- Je suis de Bann Didein, près de Domnan, poursuivit-elle, j'ai souvent entendu parlé de son père, c'est quelqu'un d'important là bas. Moi mes parents ne pouvaient pas payer l'académie de Domnan, alors il ont préféré m'envoyer ici car Brigit accueille tout le monde dans son école.

La petite lurikeen avait pour nom Zou et le jeune shar qui n'avait rien compris de ce que lui disait Sophen s'appelait Korac et était né sur Atlantis. Très jeune, il avait suivi ses parents à Tir Urphost, dans les falaises de Moher, une région très rude où la vie n'était pas facile.

Lobais frappa à nouveau le sol de son baton pour ramener le calme.

- Allons jeunes gens! s'exclamait-il, un peu de tenue, nous ne sommes pas sur le marché de Domnan ici! Et Sophen eut pu jurer qu'en prononçant ces paroles, le regard de Lobais s'était fixé sur Moko. Je la cherchais dans mes poches mais elle était autour de mon cou! Hi hi hi!

Et dans un aigü gloussement de vieillard, il sorti une amulette du col de sa robe. Il prononça une incantation incompréhensible pour les enfants et le mur de l'impasse devint soudain une imposante porte de boit massif qu'il s'empressa d'ouvrir.

- Allons, allons mes enfant, suivez moi nous n'avons pas toute la journée! Nous n'avons pas toute la journée!

Et pour la première fois ils pénétraient dans l'Académie de Tir Na Nog.

A suivre.
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Messagepar Hartax » Jeu 29 Juil 2004, 12:36

:thumb:

Bravo ..... vivement la suite :wink:
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Messagepar Tycred » Jeu 29 Juil 2004, 12:41

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Messagepar Volna » Ven 30 Juil 2004, 0:44

Tout ici n'était que ravissement, sol et colonnes de marbre, boisures d'ébène. Les murs étaient couverts de tentures, les fenêtres était des vitraux. Ils représentaient des scènes hétéroclites, certaines de la vie courante, d'autres reconstituaient de grandes épopées du glorieux passé d'Hibernia. Tant qu'on les regardait elles étaient parfaitement immobiles mais si on les quittait des yeux et qu'on les regardait à nouveaux, on s'appercevait qu'elles avaient changé de position.

Lobais les menait de salle en salle, chacunes d'elles étaient différentes. La salle d'arme, était une ostère écurie emplie de manequins de paille, d'appareils étranges dont les fonctions semblaient obsucres et dont les murs étaient couvrets d'armes. Des épées, des lances, des marteaux, de toutes tailles et de tous styles.

La salle de la magie était garnie d'objets encore plus mystérieux, le plafond représentait la voute étoilée. Contre les paroies, baguettes et batons allignés comme des soldats attendaient patiemment qu'on leurs trouve une activité.

La salle de la nature était emplie d'arbres et de plantes grimpantes. Il y règnait une humidité et une chaleur infernales. Le plafond représentait un ciel ensoillé qui bientôt se couvrit de nuages qui firent tomber une dense pluie dans toute la pièces. Lobais et les enfants se précipitèrent au dehors.

La salle de la furtivité était très obscure. Elle était baignée d'une perpétuelle brume très épaisse qui empèchait totalement d'en discerner les contours.

- Ne vous avancez pas les enfants! les avertit Lobais, l'année dernière un élève parmis les nouveaux arrivants comme vous est entré sans être accompagné par un professeur, nous ne l'avons retrouvé que la semaine dernière! Hi hi hi! Oui, la semaine dernière! et il essuya une petite larme qui lui était venue à force de rire. Allons, allons! Il est tant d'aller diner!

Et il les mena devant une grande porte qui s'avèra être celle des dortoirs.

- Parfait! Parfait! s'exclama-t-il en riant, comme ca vous saurez où ils se trouvent! Hi hi hi!

Il se trompa à nouveau et les mena ensuite vers les cuisines.

- Ils ne faudra pas venir embêter nos petits amis, hein!

Sophen jeta un oeil et apperçu une foule de petits être étrangers. Il y en avait des centaines qui courraient en tous sens dans le désordre le plus total et s'affairaient en différents points des cuisines.

Zou lui sauta sur les épaules.

- Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! Des lucradans! hurla-t-elle d'une voix suraigüe. Je déteste pas les lucradans!

Elle hurlait et se débatait pour monter sur sa tête, lui enfonçant les doigts dans les yeux et lui griffant les oreilles de ses chaussures. Sophen essaya de la faire déscendre en secouant les épaules et en faisant de grands moulinets avec les bras mais elle s'était solidement accrochée à ses cheveux et ne lacherait pas prise si facilement.

- Allons, allons, assez joué les enfants! dit Lobais en frappant le sol de son baton, laissez nos petits amis travailler tranquilement.

Tous se remirent en marche derrière Lobais, tous à part Sophen, toujours empètré avec Zou et Korac qui, très maladroitement tentait de séparer les deux autres, sans y parvenir bien entendu. Passant à côté, la troupe d'elfes de Moko pouffa et s'eclaffa à la vue de ce spectacle étrange.

- Je vois que tu t'es trouvé de petits comagnons de jeu Felumu ... euh ... amuse toi bien!

Et ces paroles provoquèrent un nouvel élan de rires parmis son cercle d'amis.

A nouveau Sophen senti la colère le gagner mais même s'il avait su quoi dire il en eut été incapable à cause de sa situation actuelle.

Ils étaient restés tous trois seuls devant les cuisines. Un grand nombre de lucradans s'étaient avancés vers eux et riraient de les voir ainsi.

- Mais regarde! dit Korac, tu vois bien qu'ils sont apprivoisés.

Zou se tut d'un coup. Perchée sur la tête de Sophen elle observa un temps les petits lutins et un sourire cruel se déssina sur ses lèvres. Elle sauta au sol et s'approcha d'eux doucement.

- Mais c'est vrai ça, rétorqua-t-elle avec une voix pleine de malice.

Elle approcha son index près de l'un d'eux pour le toucher. Celui-ci la mordit à pleine dents. Avec un nouveau cri a percer les tympans elle courru se réfugier derrière les jambes de Korac.
Le lucradan fit un pas en avant et déclara sur un ton très solennel:

- C'est pour avoir tourmenté nos frères pendant des années quand tu étais enfant! Les Lucradans savent se souvenir de toutes ces choses et crois moi, si nous n'étions pas enchantés, nous t'aurions montré bien plus de choses! il retourna vers ses camarades puis reviens sur ses pas et ajouta. Peuh! en tirant la langue.

Et les lutins disparurent en un instant. C'est alors que les trois enfants prirent conscience de leur solitude.

- C'est par où maintenant? demanda timidement Zou toujours pressée contre les genoux de Korac.

Le shar, massif pour son age, saisit la petite lurikeen par la taille et l'assit sur son épaule.

- Les autres sont partis par là, dit-il, on va bien finir par les trouver.

Et ils se mirent en route parmis les longs couloirs de l'académie. Après ce qui leur sembla être une éternité, ils commencaient à désespérer, ils entendirent des éclats de voix. Enfin ils allaient pouvoir demander leur route. Approchant de l'angle d'où provenait le bruit ils se figèrent en entendant ce que les voix disaient.

- Il nous faut le tuer! répétait une voix sèche et sans timbre.

- Mais nous ne pouvons pas faire celà! rétorquait une autre voix plus douce.

- Mais tu ne te rends donc compte de rien? Il est plus dangereux pour la reine qu'une horde de trolls déchainés!

- Comment peux tu dire celà d'un héro d'Hibernia, d'un guerrier légendaire!

- Mais ouvre donc les yeux! reprit la voix sèche, Nous ne pouvons pas le laisser poursuivre ainsi, il faut l'empêcher de nuire, il faut le tuer!

Zou, sous le coup de l'émotion, sauta de l'épaule de Korac, s'accrocha à son dos et se cacha derrière ses larges épaules. Elle laissa échaper un petit cri. Les voix se turent immédiatement. Figés, ils se regardèrent sans savoir que faire. Il s'écoula ainsi un long moment.

Sophen fut le premier à se décider, lentement, faisant le moins de bruit possible, il s'avança vers l'angle du mur. Sursautant, il s'apperçu que ses compagnons se pressaient contre son dos. Deux mètres. Un mètre. Lentement, il jeta un oeil au coin du mur. Et ce qu'il vit le glaça. Il n'y avait rien devant lui qu'un immense couloir vide. Nul ne pouvait disparaitre ainsi. Enfin lui semblait-il. Il se retourna vers ses amis qui au dessus et au dessous de lui regardaient le couloir également.

- Qui celà pouvait-il bien être? demanda Zou.

- Je ne sais pas du tout, répondit Korac.

- Il faut le dire a quelqu'un! conlut Sophen.

- Mais on nous croira pas! dit Zou.

- Elle n'a pas tord Sophen, abonda Korac, on va dire que nous avons inventé cette histoire pour excuser notre retard.

- Nous ne pouvons pourtant pas rester sans rien faire! s'exclama Sophen.

- Que faites vous donc ici jeunes gens?, tonna une voix.

Un grand elfe aux cheveux un blanc d'ivoire et au regard de braise se tenait derrière eux.

- Il vous est interdit de vous promener dans les couloirs alors que vous êtes sensés être au réfectoire.

- Euh ... nous nous sommes perdus ... euh ... les cuisines ... euh ... les lucradans ... euh ... bafouilla Sophen qui une nouvelle fois aurait aimé avoir quelque chose de cohérent à dire.

- Silence jeune homme. Suivez moi tous les trois, j'en parlerai à M. Lobais.

- Mais Monseur! protesta Zou, Nous avons entendu ... euh ... ils veulent tuer quelqu'un ... euh ... Zou bafouillait également, comme si l'élocution de Sophen était contagieuse.

- Professeur, jeune fille, vous devez m'appeler professeur ou Maître, il vous faudra vite apprendre les bonnes manières ici, il vous faudra aussi apprendre à ne pas inventer d'histoire à dormir debout si vous ne voulez pas regagner votre maison prématurément.

Et ils n'osèrent plus rien dire. Ils suivirent le professeur Aodh, le Maître Eldritch jusqu'au réfectoire où leur penaude arrivée provoqua une nouvelle illarité parmis les rangs des amis de Moko.

De nombreuses rangées de tables en arcs de cercles accueillaient les élèves nouvellement arrivés et plus anciens. Face à la porte, à l'autre bout de la salle une grande table accueillait les professeurs. Aodh la rejoignit.

Le Général Mac Nölm se leva et demanda le silence.

- Il y a longtemps que vous êtes arrivés et je présume que vous devez avoir très faim. Je vois que nos amis lucradans ont déjà servi le diner je vais donc vous laisser manger tranquilement avant que M. Lobais ne vous présente vos professeurs. Bon appétit.

- Bon appétit mes enfants! reprit Lobais derrière lui, Bon Appétit!

Assis près de ses amis, au milieu du banquet, Sophen se demandait de qui parlaient les voix qu'ils avaient entendu dans le couloir. Ce mystère le tracassait particulièrement, mais il se rendrait vite compte par la suite qu'il ne serait pas le seul secret qu'il lui faudrait percer.

A suivre.

(HRP: Merci beaucoup à à toi Aoessata pour ton aide ce soir, j'avais vraiment beaucoup de mal et je crois bien que mon orthographe s'en ressent beaucoup :D )
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Messagepar Hartax » Ven 30 Juil 2004, 12:15

:thumb:
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Messagepar Tycred » Ven 30 Juil 2004, 14:04

I Love this Story and Love Role play de Volna :roll:
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Messagepar Lorraline DeChazeron » Ven 30 Juil 2004, 14:46

Merci Volna encore une fois, c'est toujours aussi agréable à lire !!
Et j'attends la suite avec impatience :)
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Messagepar Volna » Sam 31 Juil 2004, 1:31

Le bruit désormais familier du bâton de Lobais qui frappait le sol ramena le réfectoire au calme en quelques secondes. Le diner était fini et il était temps de faire les présentations.

- Mes enfants, je vais maintenant vous expliquer comment va se dérouler cette année scolaire et la façon dont nous allons vous enseigner ce dont vous avez besoin.

- Tout d'abord, et ça vous le savez parfaitement je suppose, les différentes professions des soldats d'Hibernia sont réparties en cinq grandes "familles": les gardiens, les magiciens, les rôdeurs, les ovates et les forestiers.

- Les gardiens sont les champions, les protecteurs et les finelames, Mesdames Luighseach, Riofach et Lasairiona, les professeurs de ceux qui choisiront cette voie, vous enseigneront de concert le maniement des armes et le combat au corps à corps.

- Les élèves qui choisiront une autre voie que celle des gardiens devront cependant assister à certains de leurs cours. Par exemple, Melle Luighseach, il désigna une jeune firbolg aux longues nattes, sera chargée des cours sur l'art du combat à deux armes, cours que devront également suivre les rangers et les ombres.

- Mme Lasairiona, une elfe vêtue d'une armure bleue s'avança d'un pas, vous enseignera également les sorts d'affaiblissement que devront également suivre les eldritchs et Mme Riofach, maitresse Protectrice, vous enseignera la forge.

- Le général Mac Nölm qui, bien qu'il ne veuille jamais l'admettre est l'un des plus grands guerrier de notre royaume, et il se tourna vers le géant firbolg qui fit une étrange grimace. Sophen ne put s'empêcher de penser qu'il devait lutter de toutes ses forces pour ne pas rougir. Allons, allons général, ne soyez pas si modeste, hi hi hi, Lobai semblait très fier d'avoir destabilisé le général. Donc comme je le disais, le Général Mac Nölm se réserve le droit de dispenser certains cours aux gardiens en tant qu'intervenant extérieur. Il vous apprendra par exemple des rudiments d'ingénierie et de maniement d'armes de siège.

Sophen, derrière lui, entendit monter quelques protestations chuchotées juste assez fort pour être entendues parmi les tables mais pas des professeurs. Il n'eut pas besoin de se retourner pour savoir que Moko émettait encore maintes critiques et répétait à qui voulait bien l'entendre, que jamais telle chose n'eut été concevable à l'académie de Domnan et que chaque profession n'était enseignée que par son professeur. Mais, poursuivait-il, il y avait fort à parier, selon lui, que les professeur de Tir Na Nog n'était pas suffisemment compétents pour enseigner de la sorte et étaient obligés de se répartir les tâches.

- Les magiciens, poursuivait Lobais, seront sous la resposabilité de Mme Ena, maitresse Empathe et de Messieurs Aodth et Anwar, respectivement maitres Eldritch et Enchanteur. Mme Ena enseignera également la science de l'alchimie, M. Anwar l'art de l'invocation et M. Aodth les secrets des gemmes et des arcanes. Et tout trois de concert enseigneront également la magie offensive.

Sophen ne savait pas encore exactement quelle voie il allait suivre mais il espérait de tout coeur ne pas devoir suivre de cour avec Aodth qui lui semblait, depuis leur rencontre dans les couloirs, des plus antipathique.

- Les rôdeurs auront pour professeur Melles Mavelle, pour les rangers et Blathnaid pour les ombres. Mavelle est responsable du tir à l'arc et de l'empennage, quant à Blathnaid elle vous enseignera tout ce qui à trait de près ou de loin à la furtivité et aux poisons.

- M. Daray vous apprendra tout ce qu'il y a à savoir sur les sorts de soins et d'amélioration, M. Labhras les sorts de protection et l'armurerie. Melle Sébias vous enseignera la musique dans les formes qui interessent notre académie.

- Et enfin les forestiers auront pour enseignants Melles Fuinshata qui est maitresse animiste et Fruinhel qui est maitresse faucheuse. Les professions d'animiste et de faucheur étant quelque peu singulières, elles prêteront main forte aux autres professeurs et enseigneront les particularités de leur art à ceux qui choisiront l'une de ces voie. Melle Fuinshata assistera M. Anwar pour enseigner l'art de l'invocation et sera chargée des cours de couture. Melle Fruinhel participera à l'enseignement des armes en venant y ajouter le maniement de la faux.

- Voila, maintenant que les présentations sont faites, vous allez vous répartir dans les différents dortoirs que je vous ai montrés tout à l'heure. Durant toute cette semaine, vous allez pouvoir assister aux cours qui vous feront envie et discuter avec vos différents professeurs. Par la suite, vous devrez choisir une spécialisation. Mais pour l'heure, il est temps d'aller vous coucher!

Ils se levèrent donc et s'en furent vers les dortoirs tous à demi abrutis par le déluge d'information que leur avait prodigué Lobais qui tout d'un coup ne semblait plus aussi excentrique.

Les dortoirs étaient en fait des chambres qu'ils partageaient avec trois autres camarades. Sophen et Korac décidèrent de s'installer dans la même. Ils héritèrent pour compagnon d'un celte très expensif et très bavard au nom très improbable de Moritakissapélétifis, en deux minutes il fut rebaptisé Mori, qui jurait par tous les Dieux qu'il serait un jour le plus grand des bardes que le royaume ai porté. Leur quatrième camarade de chambrée était un jeune sylvain calme et taciture qui semblait vouer aux plantes un amour sans bornes. Il s'empressa d'ailleurs d'en garnir sa table de chevet et une partie de la table commune. Il en aurait probablement garni toute la pièce si les autres n'avaient émis de courtoises objections.

Zou quant à elle, avait décidé qu'elle ne lâcherait plus les garçons, ne pouvant occuper leur chambre, elle finit jeter son dévolu sur la chambre voisine de la leur. Elle mit purement et simplement à la porte les deux fibolgs qui s'apprêtaient à s'y installer et attrapa au passage, dans le couloir, une celte et deux sylvaines pour que celles-ci deviennent ses compagnes de chambre. L'affaire était entendue ainsi et personne ne pouvait avoir mot à y redire.

- Sophen, appelait en chuchottant Korac quand le noir fut établi dans la chambre, tu sais, les voix. Je crois qu'ils veulent tuer le Général Mac Nölm.

- Tu crois? répondit Sophen incrédule.

- Ils ont parlé d'un guerrier légendaire, d'un héros d'Hibernia, le Général est tout ça à la fois.

- Je sais pas, on a pas entendu grand chose.

Mais la discussion fut interrompue par Mori qui n'en était absolument pas dérangé mais ne supportait pas que l'on puisse parler sans qu'il participe à la conversation.

Cette nuit là, Sophen s'endormit comme une masse, éreinté par l'extraordinaire journée qu'il venait de vivre. Cependant ses rêves furent peuplés de voix sans visages, d'un Général Mac Nölm blessé à mort par des ennemis invisibles et défendant sa vie sans le moindre espoir de victoire avec une rage presque animale. Cette nuit là Sophen fit sans le savoir son premier rêve prémonitoire.

A suivre.
Si j'avance, suis moi.
Si je meurs, venges moi.
Si je fuis, tues moi.

Ce dont il faut avoir peur, c'est de la peur elle-même.
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Messagepar Clads » Sam 31 Juil 2004, 10:25

vraiment genial vivement la suite (ca me fait penser a un roman qui est tt aussi genial ):p
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