Tome I, Les Maîtres des Ténèbres de Malékith
Prélude, Avertir le Roi Phénix
Moi, Octriallach Ulthuani, premier fils du Seigneur de Guerre Octriaenion de Chrace étais agé de 75 ans lorsque mon père m'envoya au Temple D'Azuryan. Tous les fils et les filles des Seigneurs de Guerre Hauts Elfes y étaient envoyés afin de commencer leur apprentissage martial. Il durait, pour la plupart, 100 ans, ce qui fut mon cas. J'y ai appris les bases obligatoires nécessaires afin de déterminer la Voie qui allait être la mienne jusqu'a ma mort.
Au nord du royaume d'Ulthuan, et surtout en Chrace, ma province natale, il est de tradition depuis des milénaires d'envoyer les filles et les fils des Seigneurs Lions au Temple Monastère du Lion. C'est là qu'on leur enseigne l'art et la science de leurs nobles ancêtres.
Les Dresseur de lions sont de grands maîtres dans l'art qu'ils enseignent. Pour transmettre leurs connaissances, ils doivent faire subir à leurs disciples de rudes épreuves au cours de leur apprentissage, mais ces derniers ne s'en plaignent jamais. Ils leur témoignent au contraire amour et respect, sachant très bien qu'ils quitteront un jour le temple en possédant tous les secrets de la Tradition du Lion : ils pourront alors rentrer chez eux, l'esprit et le corps formés aux techniques de la guerre. Profondément attachés à leur royaume, ils seront ainsi prêts à le défendre contre le danger constant qui le menace : la soif de conquête des Maîtres des Ténèbres de Malékith.
Au Temps jadis, à l'époque que nous, Haut Elfes, appelons Le Destin de Grimnir, les Princes du Chaos menèrent une guerre sans merci contre les royaumes d'Ulthuan et des Montagnes du Bord du Monde. Lorsque le Chaos avait pris forme, il avait produit une mutation sur tout ce qui était vivant et n'avait pu se protéger des rayonnements maléfiques. Beaucoup d'elfes n'avaient pu éviter de s'exposer aux ondes et c'est ainsi qu'un des Seigneurs Commandants ( ce sont les commandants des régiments de la garde royale ) peut être même le plus puissant d'entre eux, Vashnar pris le commandement de l'armée d'invasion d'Ulthuan, suivant les conseils avisés de son aide de camp, Malékith. Ce fut une longue et douloureuse épreuve de force, à l'issue de laquelle, les guerriers elfes et nains remportèrent la victoire lors de la grande bataille des Failles. Le Roi Phénix Aenarion et ses alliés de Karaz-a-Karak renvoyèrent les armées du Chaos dans les ténèbres d'où elle provenaient. Vashnar, périt d'un coup mortel que le Roi Phénix Aenarion lui porta de sa puissante épée, l'Epée du Soleil. Depuis ce temps, le nouveau Maître des Ténèbres Elfe, Malékith, qui parvint miraculeusement a s'échapper en abandonnant son Maître dans la rage des combats, à juré de prendre sa revanche sur le royaume d'Ulthuan et la Maison d'Aenarion.
Cela faisait déjà 30 ans que j'avais été admis au sein des disciple du Temple du Lion, et lorsque l'aube se leva ce jour là, Tous les Seigneurs Lions étaient présents : on devait en effet célébrer la grande Fête du Lion et l'on se préparait tôt le matin aux réjouissances. Mais soudain, un immense nuage noir s'éleva au ciel d'occident : d'énormes créatures aux ailes sombres emplissaient les nues en si grand nombre, que le soleil sembla s'éteindre. Cette invasion portait la marque de Malékith. Les ennemis jurés du Royaume d'Ulthuan passaient une nouvelle fois à l'attaque : la guerre avait recomencé. En ce matin fatal, j'étais allé chercher du bois et de la mousse dans la forêt : c'est la corvé que l'on m'avait assignée pour me punir de mon inattention en classe. Or, sur le chemin du retour, j'aperçus tout à coup ce gigentesque nuage de créatures noires qui fondaient sur le temple et semblait l'engloutir aussitôt. Le bois et la mousse que j'avais ramassé tomba a terre, et je parcouru la distance qui me séparait du temple avec précipitation. Mais les monstres noirs avaient obscurci le soleil et il faisait si sombre que mon pieds accrocha une racine. Dans ma chute, ma tête heurta violement une souche. Une fraction de seconde avait de perde connaissance, j'eu cependant le temps de saisir du regard un terrifiant spectacle : les murs du temple étaient entrain de s'écrouler sur eux-mêmes dans un fracas de tonnerre.
Je n'ai repris conscience qu'au bout de plusieures heures et, les larmes aux yeux, j'ai contemplé avec horreur le tas de ruines que l'ennemi avait laissé derrière lui. Les Seigneurs Lions, Maîtres Lions, guerriers Lions et tous les apprentis avaient été ensevelis sous les décombres et il ne restait plus aucun survivants parmi mes compagnons. Avec une infinie douleur, j'ai levé alors mon visage vers le ciel, à nouveau clair, et j'ai fait le serment de venger la mort, des Maîtres Lions et Seigneur lions, je ferais payer leur crime aux hordes des Ténèbres de Malékith, et plus encore à leurs commandants : les Maîtres de Ténèbres elfes noirs. Ma tâche d'ailleurs commençait à l'instant même : il me fallait, en effet, gagner Altdorf, la capitale de l'Empire. Le Roi Phénix y avait établi ses quartiers afin de coordonner les actions menées de concert avec nos alliés, les nains et les humains. Il fallait absolument que je le prévienne du drame qui venait de se produire ainsi que de l'effroyable péril qui menaçait Ulthuan ; car maintenant, l'ennemi était en marche, et si je n'agissait pas à temps, ma patrie tomberait sous son joug. Je pensais être le dernier guerrier Lion, et par conséquent, le dernier Seigneur Lion et que le sort de mon peuple reposait désormais entre mes seules mains. Les envahisseurs feraient tout pour m'empêcher d'atteindre Altdorf. Ce que je ne savait pas, c'est que tous les temple avaient subis le meme sort, fruit d'une attaque coordonnée des forces de Malékith. Et j'allais apprendre plus tard, avec joie et espoir, que je n'était pas le seul survivant parmi les Lions Blancs et encore moins parmi les guerriers d'Ulthuan. En effet, les temple se trouvait souvent, pour ne pas dire tout le temps, dans des endroits reculés. Ceci étant, nombre des guerriers Lions n'étaient pas encore arrivés lors de l'attaque : il était par contre certains que tous les Seigneurs Lions avait péri, mais de grand guerriers allait reprendre en mains la formation dans tout le royaume et deviendraient à leur tour des Seigneurs Lions. Au sein des autres temple, aucune fête n'était célébrée, les autres Seigneurs de guerre Hauts Elfes étaient donc vivants.
Chapitre I : Le Voyage
Il fallait me hâter, car quelque chose me disait qu'il aurait été imprudent parmi les ruines fumantes du Temple détruit. Les vouivres pouvaient, en effet , réapparaître à tout moment. Il n'y avait d'ailleurs pas de temps à perdre : je devais aller au plis vite prendre la route pour Altdorf, la capitale de l'Empire, pour aller annoncer au Roi Phénix cette térrible nouvelle : les Lions Blancs, l'élite des armées d'Ulthuan, membres de la Garde Royale composée uniquement de ces derniers avaient tous été massacrés, à l'exception de moi-même. Or, sans l'autorité et le savoir des Lions Blancs pour commander l'armée, le royaume d'Ulthuan se trouvait a la merci de ses plus anciens ennemis : les Maîtres des Ténèbres de Malékith. En retenant mes larmes à grand-peine, j'ai alors dit adieu à mes compagnons morts et fait le serment de les venger. J'ai alors tourné le dos aux ruines et descendu avec précaution le sentier escarpé qui s'ouvrait devant moi. Le chemin aboutissait à une bifurcation. Là, deux autres sentiers menaient l'un et l'autre à une grande forêt en empruntant deux directions différentes.
J'avais l'étrange présentiment que le danger guettait. Concentrant alors toute mon énergie sur ma vision, j'aperçu au loin quelques-unes des créatures qui avaient attaqué le temple. Elles survolaient les environs en inspectant les deux chemins, en quête d'éventuels survivants à massacrer. Je pouvait cependant les éviter en coupant par les sous-bois de la forêt, ce que je fis, en me dirigeant au sud. J'entendis soudain un cri au-dessus des arbres, c'était une viouvre, une de ces grandes créatures sanguinaires qui comptaient parmi les plus redoutables animaux dressés par les forces du Chaos. J'ai aussitôt plongé dans l'épaisseur des fougères pour me cacher jusqu'à ce que les cris du monstre se soient évanouis au lointain. Quelques instants plus tard, le chemin forestier bifurqua à nouveau; l'un allant vers le sud et l'autre vers l'est. Je devais me rendre au sud afin d'atteindre le premier bivouac, ou je trouverais à coup sur un moyen de transport pour Altdrof. Pourtant, mes sens aiguisés de chasseur me permirent de découvrir des traces fraîches laissées par les pattes d'un animal. Ces empreintes suivaient le chemin orienté au sud. Je reconnaissais là les traces d'un ours noir, connu pour sa férocité et il me sembla préférable de me diriger vers l'est. Je n'avais en effet pas le temps de m'engager dans un combat qui risquait de durer et dont je resortirais sans aucun doute affaibli.
Après quelques minutes de marche rapide, j'aperçu une clairière au centre de laquelle une tour grossièrement bâtie avec des troncs de bois avait été édifiée. Malgré l'urgence de ma tâche, je ne pouvais me permettre qu'un éclaireur ennemi donne l'alerte et je décidai d'aller inspecter cette construction. Le bois de l'échelle qui montait à la vieille tour de guet, était pourri et plusieurs barreaux cédèrent sous mon poids. Je réussi d'extrême justesse à agriper léchele et parvint à me hisser au sommet de la tour. Au sommet de cette dernière, je pouvais voire loin autour de moi, dans toutes les directions. Au nord, à bonne distance, une colonne de fumée d'un noir de jais s'élevait haut dans le ciel et de petites flammes oranges dansaient à sa base : c'était le village de Calumel qui était en feu, et ce spectacle me déchira le coeur. En provenance du sud-ouest, le vent apportait les échos d'une bataille : les combats se déroulaient tout au plus à une dizaine de kilomètres de l'endroit ou je me trouvais. Sur le plancher de la tour de guet, un petit coffre oblong était posé dans un coin. A l'intérieur se trouvait un bâton gravé en enveloppé de cuir. Ce bâton n'églait de très loin pas la hache qui m'accompagnait habituellement, mais comme tout le reste de mon maigre équipement d'initié, elle avai été détruite au cours de l'attaque du temple. Je décidai donc de m'en emparer, un combat au bâton vaut mieux qu'à mains nues. Ceci étant fait je descendit rapidement de la tour en prenant soin de ne poser les pieds que sur les barreaux encore solides.
Je devais à tous prix éviter la zone des combats, une seule solution s'ouvrait donc à moi : continuer vers l'est. C'est alors que j'aperçus, au millieu d'une autre clairière, six elfes, dont une femme et 2 enfants parlant avec vivacité en faisant de grands gestes. Il sportaient en bandoulière des sacs remplis d'objets et de vêtements. Leurs habits semblaient de bonne coupe, mais ils étaient sâles et déchirés. Il fallait que je m'approche d'eux afin de savoir qui ils étaient et d'où ils venaient. A mon approche, leur conversation s'interrompit. Je pu constater par l'expression de leur visages qu'ils avaient reconnu en moi un Lion Blanc. Alors, lentement, un de mes compatriote tendit la main vers moi en un geste amical.
<< Seigneur, dit-il, nous avons entendu dire que le Temple du Lion avait été détruit et tous ceux qui l'occupaient impitoyablement massacrés. Heureusement, votre présence ici démontre qu'il s'agissait là de fausses rumeurs. Nous avions peur que tout soit perdu. >>
A ce moment là, j'ai préféré ne pas leur révéler que le temple avait bel et bien été anéanti : cela aurait été, en effet, leur enlever tout espoir, eux qui avaient fui le village de Calumel dévasté par les armées ennemies. Ils avaient dû abandonner tous leurs biens et les voilà qui erraient sur les chemins pour tenter d'échapper à la guerre, en espérant que les Lions Blancs conduiraient à la victoire l'armée d'Ulthuan. J'appris par leur récits que Calumel avait été attaqué par terre et par air et que les armées de Malékith surpassaient largement en nombre la garnison du district. En dépit de la vaillance dont ils avaient fait preuve, les soldats d'Ulthuan avaient ainsi dû s'incliner. J'ai alors essayé de rassurer de mon mieux ces malheureux réfugiers en affirmant qu'Ulthuan ne tomberait jamais aux mains des envahisseurs. Puis je leur ai souhaité bonne chance au long de leur exode et repris moi-même mon chemin.
Après quelques heures, je suis arrivé à un petit pont. Un chemin longait le cours d'eau en direction de l'est, et un autre sentier beaucoup plus étroit s'enfonçait dans une forêt touffue menant vers le sud. Mon sixième sens m'avertit qu'une terrible bataille faisait rage dans le sud. mais mon simple bon sens me rappelait également que le chemin le plus court pour rejoindre Altdorf passait précisément par le sud.